L’architecture des années 50

samedi, 23. juin 2007

La façade de la Direction générale des douanes à Berne (Architectes Reinhard et Stücheli, 1951-53) est typique des années 50.
Copyright: Photo: Dominique Marc Wehrli

La centrale électrique de Birsfelden (Architecte: Hans Hofmann, 1951-55), icône de l’architecture d’après-guerre.
Copyright: Photo: Patrimoine Suisse

Fichiers :
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L'envol Les années 50 sont considérées comme la décennie de l’envol et de la prospérité naissante. Les années de crise ont été surmontées, il règne une ambiance euphorique de grand départ vers des avenirs brillants, un optimisme généralisé qui se traduit par une architecture joyeuse, légère et finement structurée.

Les racines de ce nouveau mode d’expression architectural remonte aux années 30, lorsque la Suisse vivait à l’heure de la Défense nationale morale, manifestant à l’Exposition nationale de 1939 une forte détermination commune. L’architecture de l’Exposition est considérée comme le début d’une nouvelle époque architecturale qui se prolongera jusque dans les années 60 (architecture d’après-guerre).

 

Une caractéristique de cette architecture est qu’elle tisse un lien entre la tradition et l’époque moderne. Elle se détourne de l’architecture avant-gardiste et froide du Mouvement Moderne (première moitié du XXème siècle) pour adopter un style plus joyeux et modéré. Un de ses traits typiques est sa préférence pour les matériaux indigènes et les détails artisanaux. Les murs de béton lisse font place à des matériaux et motifs variés. Façades structurées, toits aériens et élégants escaliers hélicoïdaux en sont les éléments typiques les plus courants. Des modules isolés ou reliés entre eux remplacent les bâtiments uniques habituels. L’espace extérieur est étroitement relié aux corps de bâtiment par des zones recouvertes d’une toiture.

 

Des impulsions innovatrices sont également venues en 1950 de Suisse romande où l’Architecture Moderne avait été beaucoup plus largement acceptée. Les nouveaux quartiers de la périphérie de Genève et de Lausanne, inspirés de la reconstruction française, recourent largement aux toits plats et squelettes de béton ainsi qu’aux éléments préfabriqués des bâtiments de 1930. Les „grands ensembles“ ou villes satellites ont constitué, en Suisse romande particulièrement, le champ d’activité principal des architectes.

 

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